[PV Ezio-Valta] Entrons dans la danse.

Un vieux loup m'avait indiqué le chemin jusqu'à cette fameuse source, serte c'était une source ordinaire mais je devais faire le tour de toute cette terre pour pouvoir répondre à mes questions et retourner à mes occupations de voyageur du temps. Je marchais activement, à la limite de trottiner, je trouvais cette journée magnifique, le soleil brillait de mille feu et pourtant de la neige recouvrait tout le paysage.
Une odeur parvint à mon museau, un autre loup était donc là quelque part, il ne m'observait pas, ne devait pas savoir qui j'étais à cause du vent dirigé vers moi. Tout pouvait me faire croire que j'avais une louve tout près de moi, ce n'est qu'en avançant de quelques mètres que je pu être assuré de la présence féminine. Elle venait à peine de m'entendre que j'arrivais au près d'elle. La saluant d'un agréable sourire comme j'en avais l'habitude, a première vue, elle semblait vouloir être aimable mais la fausseté se voyait, on ne pouvait pas me duper, j'étais un menteur, peut-être même le meilleur mais je n'en étais pas sur. Mon regard plein de malice s'approcha d'elle dangereusement, effleurant son corps comme un louveteau qui voudrait jouer avec un adulte, une fois derrière elle, j' avançais de nouveau vers sa tête, cela semblait bizarre mais c'était ma façon à moi de réfléchir.

Que pensez vous de cet endroit ? N'est-il pas magnifique et en même temps, quelque chose d'effrayant semble l'habiter ?

L'inconnu surgit, blanc comme les nuages en plein milieux de la journée, un sourire qui sonnait vrai, amicale. Pas un grand danger ni une mise en garde, entre autre. Cependant, si Valta avait appris quelque chose après ses cinq années de débâcles, c'était bien de ne se fier à personne. Elle lui jeta un coup d'oeil mi figue mi raisin alors qu'il passait près d'elle, la frôlait. D'un claquement sec des dents elle lui indiqua qu'elle n'appréciait pas cette proximité brutale. Son espace envahi, la louve se sentait brusquée et agressée. Profitant de la situation, elle recula encore un peu du bord de l'eau, tout en s'éloignant du loup en face d'elle.

"Que pensez vous de cet endroit ? N'est-il pas magnifique et en même temps, quelque chose d'effrayant semble l'habiter ?" lui demanda-t-il.

Levant légèrement le museau, elle l'observa plus calmement un fois de la distance mis entre eux deux. Son odeur était dérangeante et rassurante à la fois. Mais son instinct primait et lui intimait de se méfier. Sa nature avait pris les devants. Valta pris quelques secondes avant de répondre, jaugeant son interlocuteur d'un regard vert électrique.

- C'est une place mystérieuse, en effet.

La confrontation brutale à laquelle il l'avait soumise lui avait rappelé d'une manière foudroyante le souvenir de son ami. Électrisée par ce souvenir, elle planta son regard dans celui du loup blanc. Puis finit par lâcher d'une façon abrupte :

- Un peu comme toi.

Les politesses ne faisaient pas réellement partit de sa façon d'être, elle n'en voyait que des futilités. Qu'importe d'être distingués, cela ne servait à rien si elle n'était pas sincère. Valta ne le considérait pas comme l'un de ses pairs, elle ne le traiterait sans doute pas avec un respect inégalé, qui serait pour elle, preuve de faiblesse et de soumission. Son temps lui était déjà accordé, ainsi qu'un vague sourire en bout de phrase.

La louve semblait bien agressive, chose qui ne me dérangeait pas, tout mon comportement ignorait son "attaque", j'avais été trop longtemps un guerrier pour m'y remettre, j'étais devenu un loup posé, enfin quelque chose qui y ressemble... Bref, elle consolida mon opinion de cet endroit et sans que je ne m'y attende, elle me disait que j'étais mystérieux, elle n'avait pas tord, peu de personne savaient qui j'étais vraiment et quand elles croyaient tout savoir sur moi, je savais que c'était faux, j'ai toujours été un menteur, surement parce que je préférai aider les autres que m'aider moi-même. La louve me tutoyait, je m'en fichais, elle faisait ce qu'elle voulait, moi, je vouvoyais tout le monde. Avec mon sourire toujours de plus en plus grand, je continuais la conversation avec cette louve, tellement intéressante.

Mystérieux moi ? Vous avez peut-être raison, tout le monde me le dit !

Mon regard se tourna vers la source, elle semblait peu profonde mais capable de cacher quelque chose dans ses profondeurs, du moins, c'est ce que j'espérais trouver, n'importe quoi de suspect. Je m'approchais de celle-ci, observant le fond.

Au fait, je suis le Docteur et vous ?